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Écrire et être Juif aujourd'hui au Québec. Conférence prononcée à la Bibliothèque publique juive de Montréal, à l’occasion du Mois du livre juif (Jewish Book Month), novembre 1982. Version française

par Victor Teboul
Ph.D. (Université de Montréal), Directeur, Tolerance.ca®

L'écriture constitue, pour moi, avant tout une tradi­tion : on s'inscrit en continuité avec une pensée et une histoire. On s'insère dans un contexte donné que l'on questionne. Écrire tout en étant juif, en France ou aux États-Unis n'est certainement pas la même chose qu'au Québec. On pourrait évidemment s'en abstraire, mais pour moi il s'agit avant tout d'une question d'insertion. Il faut dire aussi que la forme d'écriture qui est la mienne est pour l'instant davantage celle de l'essai que celle de la fiction. C'est que le roman au Québec m'apparaît moins directement relié à la réalité quotidienne que l'essai qui ici porte en lui toute la réflexion culturelle et politique du vécu québécois.

Moins lyrique que le roman, quoique le lyrisme ne lui soit pas étranger, l'essai demeure à mon avis le genre intellectuel par excellence. Dans ma formation, mes clas­siques ont été Olivar Asselin, Jean-Charles Harvey, Pierre Vadeboncœur, Hubert Aquin, pour ne nommer que les plus grands. Si ce qui m'a le plus frappé chez eux a été cette défense de la liberté, c'est surtout la force de leur conviction personnelle, la puissance d'une pensée carré­ment à contre-courant des tendances idéologiques de leur temps qui m'a attiré vers eux. Ce n'était donc pas éton­nant lorsque je découvrais que ces essayistes, à un mo­ment donné de leur réflexion, évoquaient des analogies entre leur propre condition de Canadien français et celle du Juif de la Diaspora, c'était surtout le cas de Hubert Aquin et de Pierre Vadeboncœur chez qui je trouvais des résonnances d'Albert Memmi et en particulier de son Portrait d'un Juif.

Plus loin dans le passé - un passé encore récent - Asselin et Harvey découvraient chez le Juif, un modèle à imiter. Aujourd'hui où « l'autre » constitue une entité autonome dont la relation en soi n'est pas nécessairement perçue comme déterminante, ces comparaisons nous fe­ raient sourire. Mais si on se replaçait dans le contexte de l'époque - le début du siècle pour Asselin, les années trente pour Harvey - la conception que l'on se faisait de l'autre et du Juif est très révélatrice. L'association dévalorisante au commerce signifiait non pas un certain antisémitisme de la part du locuteur, mais plutôt un refus certain à l'égard de l'échange avec autrui. La perception à l'endroit du commerce déterminait en effet le type de rap­port que l'on désirait entretenir avec l'étranger. Ce n'était donc pas un hasard, si cette hypothèse se vérifiait aussi avec Benjamin Suite, historien de Trois-Rivières, qui, on le sait, s'est intéressé avec objectivité aux Hart et (qu'il) favo­risait l'industrialisation dont ils étaient les précurseurs.

Pour connaître le Québec et ses penseurs, il me fal­lait en quelque sorte co-naître en leur pensée, il me fallait découvrir la perception qu'on se faisait de moi, il me fallait sans doute des points de repère. C'est ce qui expli­que la publication il y a 5 ans de Mythe et images du Juif au Québec (1), ouvrage qui posait, de manière un peu rude je l'avoue, des questions que l'on avait très peu l'habitu­de de voir poser au Québec. Un an après l'arrivée au pouvoir du Parti québécois, s'il existait alors une liste noire des leaders ethniques, on ne m'aurait pas classé par­ mi les souverainistes !

Dénoncer des clichés tenaces qui m'apparaissent en­core polluer l'atmosphère des rapports normaux qui de­ vraient exister entre Juifs et non-Juifs n'était tout sim­plement pas une chose admise. Ma démarche était perçue dans certains milieux nationalistes comme une attaque brutale contre l'âme québécoise, contre une certaine pureté idyllique des Québécois. Du moins était-ce là la conception d'une certaine identité québécoise que parta­geait une partie de ceux et celles qui forgent et diffusent la culture québécoise. C'est à eux finalement que je m'adressais en écrivant ce premier livre.

Il faut avouer que l'intelligentsia québécoise était peu habituée jusqu'ici à se faire questionner par un individu qui n'émanait pas du même milieu qu'elle. J'aurais sans doute moins dérangé ses schèmes de pensée bien établis en évoquant dans un récit quelconque les malheurs subis auprès d'un régime totalitaire et nécessairement antisé­mite et les longues années passées dans une géôle égyp­tienne à défaut d'expériences sibériennes. Je découvrais-  et mes lecteurs aussi - que mon intégration avait un prix et qu'elle ne pouvait s'effectuer que dans un sens. Les essayistes québécois que j'avais tant lus et dont j'avais enseigné les œuvres m'avaient bien indiqué le sens du questionnement et de la continuité. 

C'est dans cet esprit que j'interrogeais aussi l'histoi­re du Québec et l'interprétation souvent déterministe qui y dominait. Cette interrogation, poursuivie durant une recherche de trois ans, aboutit à mon deuxième ouvrage qui témoignera, je l'espère, du courant révolutionnaire qui caractérisait le libéralisme québécois dans les années précédant la Deuxième Guerre mondiale. On a eu tort, à mon sens, de négliger l'influence sur le plan des idées et de la culture d'un mouvement de pensée qui s'opposait avec vigueur aux mouvements nationalistes étriqués de l'époque. On y gagne parfois à se laisser attirer par la fraîcheur que représente au Québec la dissidence qui tout au cours de l'histoire ose prendre ses distances non pas uniquement par rapport au courant fédéraliste, mais aussi et surtout par rapport au grand courant nationaliste trop omniprésent sur le plan culturel. Je pense en parti­culier aux romanciers Arsène Bessette et à Albert Laberge dans les années 1910, à Jean-Charles Harvey dans les années 1930 et plus près de nous à Michel Morin et Claude Bertrand.

Alors que la société québécoise a longtemps consti­tué une anomalie exotique pour le grand tout nord-américain, une société en quelque sorte dissidente, il importe sans doute de noter que cette société n'ait pu survivre qu'en s'ouvrant avec beaucoup de prudence aux courants de pensée qui risquaient de l'influencer et de modifier son caractère propre. Peut-être, comme pour toute minorité, était-ce là une nécessité, une réaction instinctive de sur­vie.

Aussi l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement natio­naliste représentait pour moi le dépassement de ces tendances hermétiques et les possibilités jusqu'ici inexplo­rées de découvrir et de reconnaître nos différences. Qu'un ministre péquiste, responsable du portefeuille des Com­munautés culturelles, se consacre à l'apprentissage du grec pour mieux communiquer son message à ses électeurs cela constituait pour moi un indice significatif. Il signifiait un changement dans les mœurs électorales des nationalistes. On tentait de reconnaître la différence pour des motifs évidemment politiques, mais la politique cons­ titue aussi un lieu d'échange. Lionel Groulx, ce père fon­dateur du nationalisme québécois, dont le nom orne tant de lieux publics montréalais, véritable incarnation de toute la méfiance que suscite l'étranger, ce clerc versé sans doute en grec ancien, devait se retourner dans sa tombe en apprenant qu'un de ses disciples s'initiait au grec moderne afin de mieux se faire comprendre dans le pays de Maria Chapdelaine. N'est-ce pas là une preuve que malgré tout, tout peut changer au pays du Québec ?

Montréal lieu d'échanges interculturels

La reconnaissance nécessaire d'une différence, et le caractère déterminant qu'elle pouvait constituer sur le plan de l'échiquier politique, indiquait bien qu'au moins un député nationaliste, promu plus tard ministre, bénéficiait de ce frottement démocratique et pluriculturel du Parti québécois avec les masses montréalaises. Le mouve­ment nationaliste québécois franchissait ainsi une étape marquante, car en affirmant, au travers les outils du Pou­ voir, l'identité française du Québec, il découvrait en même temps - ironie de !'Histoire ou du Pouvoir ? - le caractère hétérogène du Québec.

Je suis sûr que les députés péquistes de la région de Montréal possèdent aujourd'hui une meilleure connais­sance du Québec que lorsqu'ils furent élus. Véritable lieu de brassage interculturel, (il faudrait lire ou relire à ce sujet Montréal Interdite de Alain Médam) Montréal en tant que lieu d'échanges avait longtemps été plutôt mal reçu ou mal intégré au sein de l'imaginaire collectif cana­dien-français. La politique, il faut croire, est une réalité qui dépasse la fiction.

C'est ce qui explique sans doute aussi que la scène politique municipale reflète plus correctement la dynami­que interculturelle qui caractérise les grandes villes nord­ américaines. Les trois partis municipaux réussissent en effet aisément à dépasser les particularités linguistiques et culturelles qui sont trop souvent au centre des grands débats du Québec. La dernière élection municipale a, de plus, illustré clairement que les Montréalais de souche récente, de même que les anglophones, constituaient une force plus progressiste qu'on ne le pensait. Elle a, en outre, démontré que lorsqu'on faisait abstraction de la question dite nationale, les forces vives en faveur du changement et de l'implication communautaire se recru­taient en grand nombre parmi les anglophones et les com­munautés ethniques.

Si le fin politicien a des raisons particulières de tenir compte de la représentativité ethnique de la population qu'il dessert - dialectique finalement toute naturelle pour une terre peuplée par des immigrants - il en est tout autre pour le domaine de la représentation culturelle. Dans le premier cas, on l'a vu, une symbiose nécessaire finit par s'établir, symbiose qui, elle, tarde à se mani­fester sur le plan de la Culture.

Lors d'une récente intervention à un colloque orga­nisé par l'Institut d'histoire de l'Amérique française, j'ai essayé de communiquer toute la difficulté que j'éprou­vais à faire mienne l'histoire du Québec. Je disais essen­tiellement que si je pouvais effectivement parler de ma rue et de mon quartier, je ne pouvais toutefois parler de mon histoire dès qu'il s'agissait du Québec. Cela s'applique aussi à la Culture : non pas à celle qui est vécue quotidiennement par les Montréalais, mais à celle qui nous représente, celle qu'on voit à la télévision, au cinéma, dans les journaux et dans nos romans. C'est à se demander si certaines œuvres, comme celle très populaire aujourd'hui de Yves Beauchemin, intitulée Le Matou, ne nous proviennent pas directement des années 1930 et 1940, une époque où les étrangers représentaient toutes les influences maléfiques que risquait de subir, à leur contact, le héros canadien-français, innocent et désarmé.

De même, dans quelle mesure, le monde qu'évoque Yvon Deschamps dans ses monologues ne relève-t-il pas déjà d'un passé? En d'autres termes, cette Culture québécoise, celle qu'on reconnaît et qu'on représente, n'est-elle pas, comme malgré elle, encore imprégnée de tous ces éléments de résistance à l'égard de l'Amérique, qui l'ont jusqu'ici caractérisée et qui lui ont conféré dans une certaine mesure sa spécificité ?

Lorsque je me penche sur ce qui a attiré mes parents au Canada, alors que déjà dans les années 1950 ils y pen­saient, je m'aperçois que c'était une idée de l'Amérique qui d'Égypte nous attirait ici. Malgré notre embourgeoi­ sement, un certain égalitarisme dans la réussite in­ dividuelle, propre à cette idée, nous fascinait. Nous qui avions vécu sous un roi, bienveillant à l'égard de sa bour­geoisie quelle qu'elle fût, et ensuite sous un dictateur qui mobilisa ses foules et son Pouvoir contre les étrangers, y compris les Juifs, nous Alexandrins, connaissions, désirions ardemment cette Amérique-là qu' Allan Ladd, Clark Gable ou Rita Hayworth représentaient si bien au cinéma le dimanche. Lorsque plus tard à Paris, dans le grand hall de la grande synagogue, de la rue de la Vic­toire, de jeunes Juifs, réfugiés des pays arabes, rencontraient des coreligionnaires américains en visite en France, ce fut pourtant un choc culturel. Les femmes portaient des lunettes en forme d'oiseau, les hommes avaient des cheveux coupés en brosse et portaient des pantalons trop larges. En plus, il y en avait parmi eux qui étaient blonds. C'était vraiment le comble, des Juifs du Troisième type on n'en avait jamais vu !

Une judéité méditerranéenne

Pour nous juifs originaires du bassin méditerranéen et imprégnés des cultures et des langues de cette région du monde, notre judéité se concevait fondamentalement en tant que tradition d'ouverture et de fréquentation perpé­tuelle avec l'autre. Le Judaïsme montréalais que je décou­vrais dans les années 1960 me paraissait aux antipodes de celui que j'avais connu en France durant mon adoles­cence parmi les Juifs orientaux. Comparé au Judaïsme américain, multiforme et riche en réflexions philosophi­ques, le Judaïsme montréalais semble avoir été traumatisé par les soubresauts de l'affirmation québécoise au point de se cantonner dans deux extrêmes, soit en sè renfermant sur lui-même, soit en se définissant uniquement par rap­ port à cette affirmation.

Ce serait évidemment un peu facile que de s'arrêter aux Sépharades pour voir en eux une nouvelle expression de l'identité juive, sûre d'elle, ouverte à l'autre parce que justement moins traumatisée par ses rapports avec aucrui - du moins dans son histoire récente. Néanmoins, il faudrait se boucher les yeux pour ne pas constater que les Sépharades ont établi au Québec un nouveau rapport avec les Québécois, primordial à mon avis, qui est un rap­port d'égal à égal. Cela ne devrait pas étonner alors que les Sépharades en France assument aujourd'hui un rôle de leadership au sein de la communauté juive française, que ce soit au plan de la pensée et de la réflexion spirituelle contemporaine, comme l'illustre le jeune essayiste Shmuel Trigano, ou sur le plan institutionnel, puisque le grand Rabbin de France, René Sirat, est lui-même issu de cette branche du Judaïsme. En France aussi, par conséquent, une nouvelle manifestation de l'identité juive, aux traits clairement définis est aussi due aux Sépharades. Qu'on ait ré-investi le terme de « Juif » au détriment de l'appellation « d'israélite », longtemps considérée plus acceptable par la société française parce que plus effacée, devrait en soi être significatif dans un pays trop souvent traversé par des courants antisémites tenances et récur­rents.

Au Québec toutefois, à cause des clivages linguisti­ques, être Sépharade cela représente souvent être doté du rôle d'intermédiaire entre les Pouvoirs publics et les divers organismes d'une Communauté juive majoritaire­ment anglophone. Rôle malgré tout privilégié et lourd de responsabilité, il ne correspond pas toutefois à celui d'un leader. À cause du manque d'implication des Sépharades au sein des grandes organisations juives, où ils ne semblent pas trouver leur propre reflet, les véritables dirigeants se recrutent, comme on dit dans la nouvelle terminologie québécoise, parmi les Juifs québécois de vieille souche. Je ne vais pas élaborer ici sur toute la complexité des rapports entre Sépharades et Achkénazes : parmi mes meilleurs amis, il y en a qui sont achkénazes !

Être Sépharade à Montréal, c'est aussi être exposé à une méconnaissance du fait sépharade chez les intellec­tuels juifs américains. Méconnaissance qui s'exprime sans ménagement dans les grands journaux américains et même dans les périodiques intellectuels prestigieux tels que The New York Times Magazine ou le New York Review of Books. Que les Sépharades en Israël constituent aujourd'hui une nouvelle majorité qui démographique­ment et culturellement a contribué largement à modifier l'idéologie socialiste qui a longtemps caractérisé ce pays, cela dérange.

Que des Juifs orientaux élisent massivement Mena­hem Begin et l'acclament aux cris de « Melekh Israël », c'est-à-dire Roi d'Israël, voilà qui est bien loin de l'idéal très occidental finalement de l'égalitarisme socialiste bien pensant, que les intellectuels juifs libéraux des États-Unis ont bien voulu voir dans Israël. Que les Sépharades, plus traditionnels que les membres de l'establishment politique, au pouvoir jusqu'à l'arrivée de Begin, aient produit une démarcation importante par rapport à cette idéo­logie, cela était sans doute intellectuellement difficile à absorber.

Qu'en plus ces Sépharades croient à chaque mot de leurs ennemis, eux dont les parents ont vécu en minoritaires, sinon en paria dans les pays arabes (relisons à ce sujet Albert Memmi et son éclairant Juifs et Arabes (2) ), avouons qu'il y a là de quoi déranger un Occi­dent qui voudrait tant croire aux solutions miracles qu'apporterait le dialogue.

Aujourd'hui plus que jamais être Juif c'est être un dissident, c'est être une provocation au conformisme, c'est proclamer tout haut le droit à la différence. Et les Sépharades aujourd'hui sont tout ce qu'il y a de plus dif­ férent dans le Judaïsme, comme Israël est le symbole vi­vant de cette différence dans une région du monde où les tentations totalitaires se retrouvent à chaque tournant de l'histoire. Enfant terrible aux yeux d'une Diaspora, malgré tout confortable, Israël, contrairement à ses en­nemis n'a pas d'autre choix que la survie.

Si être Juif constitue une provocation au conformis­me et à l'homogénéité, ce l'est encore plus vrai de l'Israélien dont l'existence même est un danger perma­nent pour les totalitarismes et représente une réponse on ne peut plus claire à toutes les minorités qui aspirent à l'autodétermination, à commencer par les minorités des pays arabes.

Lorsque des intellectuels arabes dits modérés, ici même à Montréal et à Québec, dans des colloques soi-disant académiques, déclarent publiquement qu'Israël empêche l'unité arabe, on comprend d'emblée ce que si­gnifie l'existence d'Israël non seulement pour les Juifs, mais pour toutes les minorités du monde.

Écrire, je m'en suis aperçu contient une grande part de responsabilité. Le vieux diction « Les paroles s'envo­lent, mais les écrits restent » est encore plus vrai aujourd'hui alors que tout ce que disent les média élec­troniques passent pour parole de vérité. Je dois dire cependant que malgré la force des média, l'écriture d'une manière plus lente et plus diffuse, conserve toute son in­fluence.

Écrire donc pour moi c'est surtout tisser des liens en­tre Juifs et non-juifs, c'est aussi questionner des idées reçues, des perceptions tronquées. C'est, enfin,consolider une solidarité indispensable en temps de crise.

Victor Teboul

1. Aux Éditions de Lagrave. 

2. Publié chez Gallimard en 1974 (Collections Idées).

Jonathan, No 10, février 1983, p. 2,3,4,6. Extrait de la conférence prononcée à la Bibliothèque publique juive dans le cadre du Mois du Livre juif, novembre 1982.

Une copie de l'article en format PDF est disponible ICI.

Mise en ligne sur ce site le 11 mai 2025

 



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