Texte de ma conférence au Colloque Les relations judéo-québécoises : identités et perceptions mutuelles» organisé par Gérard Bouchard, au Temple Emanu-El-Beth Sholom, de Montréal.
J’ai choisi de traiter de deux œuvres qui représentent, à mon avis, à la fois des époques importantes de la littérature québécoise et des moments tout aussi importants des rapports entre Juifs et Québécois. Il s'agit d'Aaron d'Yves Thériault et de Babel, prise deux de Francine Noël. Je suis attaché au roman d'Aaron d'abord pour des raisons personnelles. En publiant Mythe et images du juif au Québec (1), j'avais créé un certain malaise, peu habitué qu'on était à ce qu'un «étranger» pose un regard critique sur les perceptions et idées reçues que véhiculaient de nombreux romans québécois. Le seul avec qui j'avais pu entamer un dialogue fut Yves Thériault. Il avait publié un article élogieux d'une franchise désarmante dans l'hebdomadaire Le livre d'Ici (2), même si, dans mon essai, je m'étais montré plutôt sévère à l'endroit de certains passages de son roman.
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